Après la grande guerre, un
problème nouveau se pose aux chefs qui s'intéressaient aux
Oeuvres Sociales vis-à-vis des soldats musulmans. Très nombreux
dans les régiments de Tirailleurs et de Spahis, avec lesquels ils
avaient pris part aux combats en France, ils étaient, après
quinze ans de service, rendus à la vie civile. Ils allaient éprouver
des difficultés, il ne fallait pas les abandonner, mais, au contraire,
les aider à se réadapter et conserver un lien avec eux.
Le 6 mars 1936, le Maréchal Franchet-d'Espérey créait
le Comité des Amitiés Africaines dans le dessein d'apporter
une assistance matérielle et morale aux anciens militaires musulmans,
de soutenir leurs intérêts personnels, de défendre
les droits des veuves et des orphelins illettrés, abandonnés,
jusque là à leur propre sort. L'action
de ce Comité se manifestera par la création des Dar-El-Askri,
la maison des anciens militaires musulmans rendus à la vie civile,
où l'ancien combattant ira quand il aura des soucis matériels
ou moraux et où il pourra exposer ses doléances, déposer
une requête, faire fera établir un dossier de pension, d'allocation,
de succession pour lui ou pour sa veuve. Au Dar-El-Askri, il pourra recevoir
des conseils ou des soins médicaux, btenir des secours, retrouver
des camarades de régiment, avoir des nouvelles permettant ainsi
le maintine des sentiments de confiance, d'attachement, de dévouement,
qui liaient au combat chefs et soldats.
Sur la façade du Dar el
Askri d'Aumale on distingue les inscriptions "AMITIES AFRICAINES"
et "SALLE DE REUNION DES ANCIENS MILITAIRES MUSULMANS"
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