AUMALE - L'inauguration du Monument aux Morts le 2 décembre 1928
Nouvelle page mise en ligne le 12 décembre 2017
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Aumale honore ses morts

En une imposante émouvante cérémonie en présence des autorités et de la colonie et du département
les communes mixtes et de plein exercice d`Aumale inaugurent le beau monument élevé à la gloire de leurs enfants morts pour la France

Aumale, une sentinelle française aux portes du désert, comme l’a si heureusement définie M. le Gouverneur général de l’Algérie, inaugurait hier le monument imposant en sa sobre simplicité élevé à la mémoire de ses habitants tués au cours de la grande guerre. Toutes les .autorités administratives et militaires de la colonie et du département, avaient tenu, à cette occasion, à apporter un témoignage effectif de leur bienveillant intérêt, à la coquette cité qu’administre avec une heureuse et active initiative M. Gardel, maire et conseiller général.
Aussi hier matin, dans le train qui, partant de la gare de 1’Agha, devait conduire sur les lieux de la cérémonie les invités de la municipalité, pouvait-on noter aux cotés de M.le Gouverneur général : MM. Mathieu, préfet d’Alger; Duroux, sénateur d’Alger; le général Castaing, commandant l’artillerie en Algérie, représentant M. le Général en Chef ; Charles Aboulker et Deshaires, délégués financiers d’Aumale; Marcel Bordes, chef de cabinet, et le lieutenant Humblot, officier d’ordonnance de M. le Gouverneur général; Rouzaud, directeur des chemins de fer algériens de l’État.
Sur le quai de la gare, MM. Jouaville, chef d’explo1tation des chemins de fer de l’État; Broussa1s, ancien président du Conseil Général; Bouny et Richard, chefs adjoints, et Labat, attaché au cabinet du Gouverneur général; Vinciguerra, commissaire central, Labat, chef de la Sureté, Marchetti et Fraticelli, inspecteurs du P.-L.-M , étaient venus saluer le premier magistrat de la colonie. Tout au long du parcours, le train gubernatorial, décoré aux couleurs nationales, traverse les gares pavoisées su les quais desquelles se presse une nombreuse population.

A BOUIRA

A Bouira, pendant l’arrêt nécessité par le changement de ligne, et dans la salle ¢l’attente, très heureusement décorée de tapis et de tentures, M. le
Gouverneur général, après avoir été accueilli par une charmante jeune fille, Mllc Solange Kauffmann qui lui offre tune superbe ,gerbe de fleurs, reçoit M.
le Maire de la ville, ainsi que MM. Kauffmann, Lopez, Briolle, chefs de district; Batel, chef de dépôt, et une délégation de cheminots en costume .de travail A chacun desquels il serre
cordialement la main. Puis le cortège reprend_ sa route vers Aumale.

A AUMALE

Le Gouverneur général, tandis que.des batteries voisines tirent la salve réglementaire, fait son entrée dans la ville, encadré d’une compagnie du 7° groupe d’arti1lerie, commandée par le capitaine Bazin. Il est reçu par MM. Gardel, maire et conseiller général; Séguy Villcevaileix, administrateur; Bertrand et Le Bissonnais, administrateurs adjoints; Mourgues, conseiller général d`Ain-Bessem; Vuet, officier de paix; MM. le Docteur Lévy, Oulieu et Alfaoui Said,adjoints; M. Toulon, président de la section de la Ligue des Droits de l’Homme, ainsi que par les membres francais et indigènes du conseil municipal; M. Rey, curé do la paroisse. Nous avons également noté MM. Brahim Lakdar, bachagha de Bir-Rabalou, ainsi que les caïds Naili Mohamed, Smati, Brahimi, Naidi, Yaya Belkadi, Menad, Hamila, Aissa, Benarous, Aissa, etc...
Le cortège, par la rue d’Alger, décoréee de girandoles et d’oriflammes tricolores, arrive sur la place où se dresse, imposant, le monument aux morts.
La cérémonie
Sur le quadrilatère qui entour¢ le monument sont rangés : les vétérans de 1870 et leur vénérable porte-drapeau, M Hauteville; la section d’Aumale des mutilés de la grande guerre et son porte-drapeau, M. Abralimi; les anciens combattants français et indigènes, les enfants des écoles, sous la conduite de leurs maitres dévoués, et toute la population de la ville. La musique municipale, sous la direction de M. Cahuc, et la clique du
5° tirailleurs sonnent “Aux Champs!" et jouent la "Marseillaise", tandis que toutes les têtes se découvrent et que les cœurs rendent un pieux hommage aux disparus. Puis, sous la direction de leur directeur vénéré et estimé, les enfants 'des écoles chantent une cantate à la gloire de la paix. Tout d’abord, en l’absence de M.Lesueur, président, malade, M. le Docteur Lévy, vice-président du comité d’érection du monument, prononce les paroles suivantes :
Discours do M. Lévy, vice-président du comité
3Notre cher président du comité du monument aux morts d*Aumale, gravement indisposé, m’a prié, à la dernière minute, de l'excuser auprès de
vous et de bien vouloir représenter le comité pour la remise de ce monument à la ville...

Lire la suite dans l'article de l'Echo d'Alger du 3 décembre 1928 ci dessous...