Dès
sa fondation, Aumale fut le siège d'un bureau arabe dont la circonscription
était à peu de chose près, celle des deux communes
d'aujourd'hui.
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L'habitation
du Chef d'Annexe et Bureau Arabe |
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Par décret du 13 octobre 1858,
un commissaire civil faisant fonction de maire, fut institué à
Aumale. Cette fonction fut remplie jusqu'en décembre 1864. par M.
Perrencaud.
A la mort de celui-ci, un adjoint délégué en remplit
les fonctions jusqu'au 2 juin 1865, où il fut remplacé par
M. Gage, qui le conserva jusqu'à leur suppression en 1871.
A cette époque fut créée la commune de plein-exercice,
et depuis, les fonctions municipales ont été remplies successivement
par les titulaires suivants :
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Perreneaud, commissaire civil, maure, 1er janvier 1860 à avril
1864 (décédé le 18 octobre 1864).
- Gage, commissaire civil, maure, 2 juin 1865 au 27 mai 1870.
- Germain, maire, octobre 1870 au 12 septembre 1871.
- Fournier, maire, 15 février 1872 au 11 mars 1874.
- Roche, maire, 4 avril 1874 au 2 mars 1878.
- Sapor Eloi, faisant fonctions de maire, du 29 août 1879 au
25 septembre 1879.
- Robert Achille, maire, 25 novembre 1879 au 24 février 1881.
- Sapor Eloi, faisant fonctions de maire, du 24 février 1881
à juin 1881.
- Sapor, maire, juin 1881 à mai 1892.
- Chaillan Antonin, président de la délégation
spéciale, 20 juin 1892 au 10 juillet 1892.
- Chaillan, maire, 22 août 1892 au 6 mars 1899.
- Cardel, faisant fonctions de maire jusqu'au 30 mars 1899.
- Terrayl Henri, maire, 23 mai 1899 au 24 mars 1900.
- Arene Ferdinand, mai 1900 à mai 1902.
- Giovannoni Ange-Marie, mai 1902 au 1er octobre 1906.
- Vollhardt, président de la délégation spéciale,
19 octobre 1906 au 26 décembre 1906.
- Vollhardt Philippe Jean, maire, janvier 1907 et continue. |
Comme tous les centres heureux, la commune
d'Aumale n'a depuis cette époque, pas d'histoire si l'on en excepte
l'affaire Sapor (mai 1892) qui a eu un retentissement très considérable.
La ville possède divers immeubles importants l'Hôtel de ville,
élevé de deux étages avec une façade en pierre
de taille sculptée et qui abrite la Justice de Paix, le Greffe et
le Commissariat.
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L'Hôtel
de Ville |
L'Hôtel
de Ville et les Jardins |
La
Mairie et le Jardin |
La
Mairie |
Hôtel
de Ville et la Poste |
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L'Hôtel
de Ville et le Jardin Public |
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La
Mairie |
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L'église, dont les grosses uvres
sont également en pierre de taille, construction terminée
depuis sept ans seulement et qui fait un bel effet sur la place Thiers.
Deux halles en fer rendent au commerce
de signalés services; celle du haut de la ville est fréquentée
par les maraîchers, celle du bas beaucoup plus grandiose, est le rendez-vous
des colons et des indigènes qui y écoulent leurs produits,
surtout le dimanche, jour de marché.
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Le
Marché aux Légumes et le Jeu de Boules |
Halle
aux Légumes |
Halle
aux Grains |
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La
Place et la Halle aux Grains |
Dans les dessous de cette dernière
ont été aménagés dix vastes magasins toujours
loués. Le produit de ces halles, des marchés et de l'abattoir
sont pour la ville, une source de beaux revenus. Son budget, tant primitif
que supplémentaire se chiffre par un total de 170.000 francs.
Quatre groupes d'écoles sont fréquentées par 415 élèves
tant de la ville que de la banlieue.
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Le
Groupe Scolaire |
L'École
des Garçons |
L'Ecole
Communale des Garçons |
Le
Nouveau Groupe Scolaire |
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L'Ecole
Indigène |
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1° Groupe : École de garçons
: cent quarante cinq élèves, trois classes primaires, un cours
supplémentaire de quatorze élèves, un directeur, trois
adjoints.
2° Groupe : École de filles : cent quinze élèves,
trois classes primaires, un cours supplémentaire de quatorze élèves,
une directrice, trois adjointes.
3° Groupe : École maternelle : deux classes, soixante dix élèves,
deux institutrices.
4° Groupe : École de garçons indigènes : deux classes,
quatre vingt dix élèves, un directeur, un adjoint indigène.
Toutes ces constructions sont vastes et bien comprises avec un matériel
ad hoc.
Lorsqu'on entre en ville par la porte
du nord ou d'Alger, on est agréablement impressionné par la
vue de deux belles constructions : à droite, l'école indigène
ou Médersa; à gauche, la Mosquée ou Djemaa, toutes
deux d'un élégant style mauresque.
Au centre de la ville, la place Thiers
avec sa colonne supportant le buste de la République flanqué
à droite et à gauche de beaux bâtiments et à
l'ouest par le gracieux square Carnot éclairé au gaz entouré
d'un socle en maçonnerie surmonté d'une grille et dont le
centre est occupé par un bassin en pierres de taille avec jet d'eau.
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Place Thiers
et Hôtel de Ville |
Place
Thiers |
Jardin et Place
Thiers |
Square Carnot |
Square et Grande
Rue |
C'est pour la population un lieu attrayant
où l'on vient respirer un air plus frais dû aux nombreuses
variétés d'arbres qui y produisent un ombrage recherché.
En été, les comités y donnent leurs fêtes.
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Le
Square Carnot |
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Le
Square Carnot |
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Toutes ces constructions ont coûté
à la ville environ 550.000 francs sans compter les conduites d'eau
qui reviennent énormément cher tant d'établissement
que d'entretien.
L'hôtel des Postes, la Gendarmerie, la Prison civile et bon nombre
de constructions particulières, aident un bel aspect de notre petite
cité.
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La
Gendarmerie |
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Formant une ligne de démarcation
entre les constructions civiles et militaires, s'étend l'Esplanade
d'Isly, qui est divisée en deux places.
Portant un vif intérêt à l'archéologie, le colonel
Fix, alors qu'il commandait la subdivision de 1885 à 1886, recueillit
et fit transporter par la main d'uvre militaire sur un de ces deux
emplacements, tous les monuments anciens épars dans la ville et ceux
en dépôt aux bureaux du Génie et dans les environs.
Ils y furent rangés, avec goût, ce qui donne à cette
place ombragée l'aspect d'une nécropole antique.
Aujourd'hui, la ville a fait entrer une partie de ces monuments dans le
pavillon de l'angle du Cercle, dépendance cédée à
la ville pour la création d'un musée. Il est regrettable que
l'initiative de cette fondation n'ait pas été prise plus tôt,
car la plupart des documents ont été abandonnés ou
détruits pendant la construction de la ville.
Celle-ci a, à peu près, la forme d'un vaste rectangle partagé
en deux par la voie principale, Rue Grande.
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La Grande
Rue avant 1901 |
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Le Square
et la Grande Rue |
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Centre de la Grande
Rue |
Grand'Rue |
Grand'Rue |
Grande Rue |
Rue Principale |
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rue d'Alger |
Grand'Rue Quartier
Européen |
Quartier Central |
Quartier Central |
Rue Centrale |
Parallèlement à cette
voie, à l'est la rue des Zouaves, à l'ouest la rue de l'Hôpital.
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Rue des
Zouaves |
Rue
de l'Hôpital |
Rue
de l'Hôpital et Hôtel Grossat |
Hôtel
Grossat |
Grand
Hôtel |
Un chemin contourne les fortifications
intérieurement.
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Les
Remparts |
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Plusieurs rues transversales coupent
à égale distance ce rectangle jusqu'aux murs d'enceinte. Plusieurs
rues et places portent en commémoration des noms anciens : rue Juba
et rue Cléopâtre (anciens roi et reine de Mauritanie), rue
Narses et Bélisaire, tous deux généraux en Afrique,
sous Justinien 1er, l'an 565 ap. J.C., la rue Combes, celle des Zouaves,
celle des chasseurs, la place Denfert-Rochereau, la Place Thiers et enfin
l'Esplanade d'Isly, rappellent les gloires de notre chère patrie.
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Place
Denfert-Rochereau et
Boulevard Philippe Vollhardt |
Rue
Principale |
Rue
Principale |
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Aumale possède divers terrains
communaux : la superficie de la commune de plein exercice est de quatorze
mille hectares de terres et labours, pacages, forêts, sillonnés
par deux cent vingt kilomètres de chemins ruraux et vicinaux.
Le commerce et l'industrie sont largement représentés dans
toutes leurs branches, on trouve facilement à s'y approvisionner.
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Quartier
Mozabite |
Maréchalerie
indigène |
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La Grande
Pharmacie du Dirha |
Rue
du Commerce |
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Les services de transport entre Alger,
Aumale et Bou-Sâada sont nombreux et assurent quotidiennement le service
des dépêches et des voyageurs : -d'Alger à Aumale, par
Tablat, 125 km ; de Bou-Sâada à Aumale : 125 km ; d'Aumale
à Alger par Bouira : 170 km ; d'Aumale à Berrouaghia par Masqueray
: 88 km 300.
Il reste trois ouvrages d'art à terminer pour que cette dernière
route devienne carrossable de bout en bout. Le service du camionnage est
également assuré d'une façon sérieuse. |