CLIMAT ET
RENSEIGNEMENTS METEOROLOGIQUES
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Il n'y a à proprement parler
dans la région où sont situées les communes mixte et
de plein exercice d'Aumale que deux saisons : la saison des pluies et du
froid (hiver) et la saison chaude (l'été).
La saison des pluies comprend la majeure partie de l'année et commence
avec l'automne dès que les vents froids amènent la chute des
feuilles et achèvent de dénuder la campagne déjà
brûlée par les feux de l'été. L'hiver amène
des pluies, des neiges fréquentes et assez abondantes, mais qui sauf
sur les hauteurs, fondent assez vite et des vents extrêmement froids,
quelle que soit la direction dont ils soufflent.
En
1919, trombes d'eau à Aumale |
En
1921 tempête de neige sur Aumale |
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Le 7 octobre 1919,
une trombe deau s'est abattue sur la région dAumale.
Un autobus été entraîné par les eaux. Il
y a six morts.
Le pont qui se trouve à la sortie dAumale sur la route
de Sidi-Aissa a été enlevé. Les lignes télégraphiques
et téléphoniques ont été coupées.
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Depuis plusieurs années,
on n'avait vu une semblable tempête de neige comme celle qui
s'est abattue subitement samedi et dimanche, sur Aumale et la région.
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La saison humide se termine par le printemps
dont les pluies bienfaisantes pour les récoltes, sont entrecoupées
parfois de rafales de neige, mais aussi de quelques belles journées
qui font pressentir les ardeurs de l'été et accélèrent
la végétation.
Aumale, à cause de son altitude, ne jouit pas d'un printemps aussi
agréable que le littoral algérien, et ce n'est qu'à
la fin de mai ou au commencement de juin, que la température devient
agréable.
La saison sèche qui est en même temps celle des chaleurs, commence
avec le mois de juin pour finir avec les premiers jours d'octobre. Grâce
à l'altitude, les nuits sont assez fraîches et la chaleur est
assez sèche pendant les heures chaudes pour être supportable
malgré des maxima fréquemment atteints de 35 à 40 degrés.
Mais lorsque souffle le sirocco ou vent du sud, la température devient
insupportable, l'air est chaud, mélangé de sable, fatigue
les bronches, irrite les nerfs et a les plus fâcheux effets sur la
végétation. Ces ouragans redoutés des cultivateurs
et insupportables au reste de la population, durent au maximum cinq à
six jours, plus fréquemment une journée seulement, mais ne
sont pas assez répétés pour empêcher le climat
d'Aumale d'être salubre et de se rapprocher beaucoup de celui des
régions montagneuses de la Provence.
Des notions de géologie sommaire
que nous avons relatées plus haut, découlent les éléments
dont est composé le sol environnant Aumale, des roches calcaires
: calcaires schisteuses, phosphatées peu abondantes, de la roche
schisteuse puis silex, tuf, terre noire et humus, argile, sable, gypse,
granit.
Il existe dans la région d'Aumale,
des gisements préhistoriques, dans le Dirah, à la ferme Bordier,
ainsi que sur les bords de 1'oued Souaghi et de l'Oued Lekhal. Des silex
taillés pour servir d'armes ou d'outils, ont ete recueillis par M.
Debruge, commis des Postes.
M. Savournin, de l'école des Lettres d'Alger, a relevé vers
Sidi-Aissa à Ain Kerman, dans le Hodna et le Titteri, des traces
de tumulus et de ruines mégalithiques.
Les environs d'Aumale, sont assez accidentés,
et dans la commune de plein exercice, les plaines nombreuses mais peu étendues
et sans continuité sont coupées de coteaux considérables
ou de rochers abrupts, traces de convulsions géologiques violentes.
Les parties montagneuses, légèrement boisées sont composées
de bancs superposés de calcaire, de grès et de schiste auxquels
se mêlent le tuf, l'argile et le silex. Les vallées très
fertiles, offrent d'épaisses couches d'humus descendues des montagnes.
Détail curieux, on rencontre fréquemment des chaînes
de coteaux parallèles, séparées par un ravin profond
et étroit qui sont composées, l'une de calcaire, l'autre de
grès. Cet exemple peut se vérifier à quelques kilomètres
d'Aumale, à la Fontaine du Docteur.
Le centre orographique de la commune
d'Aumale est le massif montagneux du Djebel Dirah qui s'étend de
l'est à l'ouest sur une longueur d'environ 50 km avec une épaisseur
moyenne de 10 km du nord au sud.
Sa ligne de faîte passe à
8 ou 9 km au Sud d'Aumale, et c'est à hauteur de cette ville qu'elle
atteint son point culminant à la côte 1.805 mètres.
Ce massif forme la séparation des eaux entre la plaine des Arib au
nord, le Hodna et la plaine de Bou-Guezoul au sud.
Les principaux cours d'eau qui en découlent sont : au nord, l'Oued
Hallaba qui se dirige vers Berrouaghia puis l'Oued Zerrouah qui prend sa
source dans le flanc sud-ouest du Djebel Dirah, à la cote de 1.326
mètres et se jette dans la Méditerranée au Cap Djinet
sous le nom de l'Oued Isser (l'ancien Serbetes des Romains), l'Oued Lekhal
qui prend sa source en deux branches, l'une au Guergour (à l'altitude
de 1.094 mètres) sous le nom d'Oued Mahadjar, l'autre l'Oued Hadjara,
à la côte de 1.134 mètres contourne toute la face nord
et basse du Dirah et se rejoignent à 4 km en amont d'Aumale pour
former la branche principale de l'Oued Lekhal ; enfin, l'Oued Chaïr,
qui trace la limite du département de Constantine en se dirigeant
vers le nord, pendant que l'Oued Terga et son affluent l'Oued Chellaba,
qui sortent du Dirah, symétriquement à lui, prolongent vers
le sud la même limite.
Au sud, se rencontrent l'Oued Djenan, qui prend sa source dans le versant
Sud du Dirah, l'Oued Guétérini, qu'il reçoit près
de Sidi-Aïssa et, un peu plus à l'ouest, l'Oued Mamora qui se
dirige également vers le sud et donne son nom à une région
fertile.
Le Dirah par suite de sa hauteur, est couvert de neige pendant la moitié
de l'année de novembre à mai et il est pendant le reste de
l'année la cause des pluies relativement abondantes qui fertilisent
la région.
De nombreuses infiltrations donnent naissance à des sources permanentes
qui, dès le temps des Romains, avaient été captées
en partie pour l'alimentation d'Aumale, et qui aujourd'hui l'approvisionnent
encore, concurremment avec les sources de l'Oued Souaghi, captées
également dans ce but, il y a quelques années.
Cette humidité, en créant sur les flancs du Dirah de nombreux
et riches pâturages, rend la région d'Aumale éminemment
propre à l'élevage. Une vieille légende arabe subsiste
encore à ce sujet : " Il y avait autrefois, disent les indigènes,
sur le sommet du Dirah, des prairies si belles, de pâturages si abondants,
que les premiers roumis maîtres du pays, élevaient de nombreux
troupeaux de vaches laitières. Au printemps, le lait était
si abondant. qu'on en remplissait d'immenses réservoirs d'où
il descendait pur et frais du flanc de la montagne par de petits ruisseaux".
A l'appui de leurs dires, les arabes montrent au pied de la montagne le
lit d'un des principaux affluents de l'Oued Lekhal qui rejoint ce dernier
à quelques centaines de mètres au nord d'Aumale et qui porte
encore de nos jours, le nom de l'Oued El Halib (Rivière de lait).
Au point de vue hydrographique, le versant sud de la région du Dirah
fait partie du bassin intérieur du Hodna : le collecteur des eaux
de cette région est de l'Oued Djenan que nous avons cité plus
haut et qui permet l'irrigation d'une grande partie de la plaine jusqu'à
Sidi-Aissa. Une autre partie de ces eaux alimente les affluents de l'Oued
El Ham qui, comme l'Oued Djenan va se perdre dans l'immensité des
Chott du Hodna.
Le collecteur de la face nord est l'Oued Soummam qui se jette dans la mer
à Bougie.
Le Dirah projette autour de lui un réseau de petites chaînes
montagneuses qui séparent et cloisonnent les bassins des différents
Oueds. A l'ouest, le Djebel Mazouz et le Djebel Kerbouba ; à l'est,
le Djebel Ksenna, le Djebel Djifana et le Djebel Fédana ; au nord,
ces contreforts sont trop courts pour prendre des noms spéciaux.
Ces massifs montagneux formés de bancs superposés de grès,
de calcaires, font partie, de l'ouest à l'est, des Ouled Mériem,
Bouarif, Férha, etc. |