L'accident mortel de Georges Soulié lors des essais de la course automobile de Bouzaréah
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Annoncée par l'Echo d'Alger (des 17 et 29 novembre, 3 et 6 décembre 1936), la course de côte de Bouzaréah, automobile et moto devait finalement, après pluisieurs renvois, se dérouler le dimanche 6 décembre 1936 sur la route "neuve" entre le carrefour du Frais-Vallon et le village de Bouzaréah (et non d'El-Biar comme indiqué par erreur dans un article de l'Echo d'Alger). Les "bolides" de l'époque ( Georges Irat, Chenard et Walker, Licorne, Bugatti de 2 litres et 2 litres 300, Delaye de plus de 3 litres de cylindrée) devaient concourir, contre la montre, à partir de 7 h 30 sur ce parcours en côte de plus de 3 km dans des conditions rendues difficiles à cause de la météo qui prévoyait de la pluie (pas inhabituelle début décembre).
Georges Soulié au volant de sa Delaye n°8, photographié le jeudi après midi, lors du pesage au poids public de la place Icosium à Bab-el-Oued (Écho d'Alger du 3 décembre 1936)
Le matin de l'épreuve, le départ prévu à 7 h 30 était retardé d'une heure et demi en raison de l'état de la route rendue glissante par la brume matinale. Quelques concurrent décidèrent alors de faire un nouvel essai sur la parcours. Georges Soulié présenta à 8 h 30 sa Delaye au contrôle de départ et demanda si il pouvait passer et devant la réponse affirmative des commissaires, il s'élança pour un ultime essai. Malencontreusement le pilote Sagnier qui avait fait un essai revenait au départ en sens inverse, à bord d'une conduite intérieure et à 150 m de la ligne d'arrivée, Georges Soulié débouchant d'un virage à vive allure se trouva face à la conduite intérieure et la collision était inévitable. Georges Soulié mortellement blessé à la tête et au thorax devait malheureusement expirer lors de son transport. (Écho d'Alger du 7 décembre 1936). A la suite de cette accident dramatique, la course fut logiquement annulée et son organisation fut mise en sommeil pendant plusieurs années. Elle ne devait reprendre que bien après la fin de la seconde guerre mondiale avec, pendant les essais et pendant la course, l'obligation de regagner le départ par la route de l'École Normale, Air de France, l'embranchement de Chéragas et le Frais-Vallon jusqu'à l'embranchement avec la route neuve.
A la suite de cet accident ayant causé la mort de Georges Soulié et la blessure de deux des occupants de la conduite intérieure, une information pour homicide et blessures involontaires. Nous n'avons pas trouvé de renseignement sur les suites judiciaires qui en résultèrent (Écho d'Alger du 8 décembre 1936). En 1938, le 12 juin, jour de la Saint Christophe, patron des automobilistes, était inaugurée une stèle, en pierre frappée d'un médaillon de bronze à l'effigie du disparu, élevée à la mémoire de Georges Soulié sur le lieu même où il avait trouvé la mort (Écho d'Alger du 13 juin 1938).

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