BOUZARÉAH - La Place et la Gendarmerie
Dernière mise à jour le 8 mai 2019
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Sur la place du village, face à la Gendarmerie et au Café de la Victoire (Maïoné), assurant la liaison Bouzaréa-Alger, l'autobus ou autocar n°2, immatriculé en AL3 (donc en 1925) . Peut-être de la Société des frères Cabrera reliait Bouzaréah à Bab-el Oued, terminus au Café de la Butte, avenue de la Bouzaréah, en bas de la "Bassetta" . Ou alors plutôt un bus de la société Bernabeu qui desservait Bouzaréah alors que le tramway des TMS avait son terminus à Châteauneuf ?


Ce ticket pourrait avoir été utilisé sur une des deux lignes de bus (mais quelle société ?) desservant Bouzaréah en 1924-25
(horaires d'hiver du 16 octobre 1924 au 16 avril 1925 dans "Alger-Guide" de 1925
)


SUR LA ROUTE DE FONTAINE-FRAICHE UN AUTOBUS TOMBE DANS UN RAVIN EN DESCENDANT DE BOUZAREA

Écho d'Alger du 31 juillet 1935

SUR LA ROUTE DE FONTAINE-FRAICHE

UN AUTOBUS TOMBE DANS UN RAVIN
EN DESCENDANT DE BOUZARE
A


Une Mauresque est mortellement blessée
et douze voyageurs sérieusement atteints

Hier, vers 15 heures. un autobus de la compagnie Cohen précédait de peu un autre autobus de la ligne concurrente appartenant à M Bernaheu, les deux voitures assurant la. liaison Alger-Bouzaréa. Le premier descendant sur Alger tenait la corde et ne voulant point perdre le bénéfice de son avance filait bonne allure.
A hauteur de la propriété Gobault, la route fait deux coudes après l’arrêt Scala, mais cela n'est point fait pour inciter les chauffeurs à ralentir ; à cet endroit le conducteur de l’autobus Bernabeu voulut doubler son concurrent, lequel n‘entendit pas céder la route. malgré les appels réitérés.
L'autobus suiveur voulant passer malgré tout s'engagea sur le bord du ravin ; hélas. l'espace était trop restreint et la lourde machine bascula et roula sur une soixantaine de mètres sur la pente du ravin, arrêtée à mi-côte par un terre-plein surplombant la route de Fontaine-Fraîche.
Les témoins de cette scène rapide se précipitèrent sur les lieux de l’accident d’où partaient des cris d'effroi, des appels au secours. La voiture était complètement défoncée, les vitres réduites en miettes. l'arbre de transmission cassé et sur les 15 occupants 13 étaient blessés dent certains très gravement.
Arrivées sur les lieux, les autorités ont. fait aussitôt transporter les victimes à l’hôpital civil de Mustapha ; parmi elles une Mauresque est décédée sitôt après son admission.
M. Lieutaud, juge d'instruction, a été chargé de mener l’enquête pour dégager les responsabilités de ce pénible accident

 

Écho d'Alger du 1er août 1935

L'accident d'autobus de Fontaine-Fraîche

Le chauffeur de l'autobus tamponneur
est placé sous mandat de dépôt

Nous avons pu avoir des nouvelles des victimes de cet accident, qui aurait pu être bien plus grave. Les blessés, en dehors de la Mauresque décédée et dont on n'a pas encore établi l'identité, sont au nombre de cinq, c’est-à-dire les seuls occupants de l'autobus, avec le chauffeur et le receveur ; seule, la fillette de Mme Pradel, âgée de huit mois, a été retirée indemne. Les blessés sont dans un état qui n’inspire pas d’inquiétudes ; ce sont M. Pace, chauffeur, projeté de son siège avant la chute, contusions multiples sans gravité ; Mme Pradel, de Châteauneuf, lésions internes ; M. Besson, agent de service au lycée de Ben-Aknoun, blessures sérieuses à la tête et au visage, par éclat de verre ; Boukelfa, receveur, lésions internes ; M. Cohen-SoIal, clavicule gauche brisée.

A L'INSTRUCTION

M. Lieutaud, juge d’instruction, qui s’était immédiatement transporté sur les lieux de l'accident, a poursuivi hier son enquête. Il a tout d'abord désigné comme expert M. Jean Cabanellas, garagiste, qui sera chargé d'étab1ir les responsabilités.
Dès le début de l'après-midi, M. Lieutaud a entendu le chauffeur de l’autobus de la société Cohen, Gabriel Ollivès, trente-cinq ans, qu’accompagnait son avocat, Me Germain Moraly. Ce chauffeur a décliné sa responsabilité ; il ne s’est pas enfui après l’accident : i1 était dans son horaire et ne marchait pas à une allure excessive. Son concurrent, l'autobus de la firme Bernabeu, au contraire, s’était attardé en route pour racoler les clients et voulait rattraper le temps perdu. D’après lui, l'arrière de son autobus aurait accroché l'avant de l'autobus Bernabeu.
L'inculpant d’homicide et blessures involontaires, M. Lieutaud a placé le chauffeur Gabriel Ollivès sous mandat de dépôt. Le juge d’instruction a également entendu en fin de soirée le propriétaire de l’autobus, M. Cohen, civilement responsable. L’enquête se poursuit.

Écho d'Alger du 4 août 1935

Après l'accident d’autobus
de Fontaine-Fraîche


Une protestation des habitants
de La Bouzaréa et d’El-Biar

Un grand nombre d‘usagers d’autobus desservant la Bouzaréa et El-Biar ont fait parvenir à M. le Préfet d’Alger une protestation contre les agissements de certains chauffeurs. Nous extrayons de ce document dont duplicata. nous a été envoyé quelques passages particulièrement intéressants.
"Que les chauffeurs vident leurs querelles à coups de poings ou d’outils comme c’était récemment le cas, c'est leur affaire. Mais que dans le but de récolter quelques voyageurs supplémentaires ou toute autre cause qu‘i1 ne nous appartient pas d’approfondir, ils n’hésitent pas à doubler sans se soucier des accrochages possibles et d’aller dans le ravin. comma cela s'est produit avant-hier au mépris des vies humaines dont ils ont charge. il faut reconnaître qu'il y a exagération et que l’insouciance dépasse les bornes."
Ensuite les pétitionnaires réclament, pour régler d'une manière uniforme les départs des autobus, que des horloges soient placées à la Bouzaréa et au rond-point du Lycée. Puis c’est une protestation contre la surcharge exagérée, surcharge gênante et dangereuse.

Cinéma et Dancing au Café de la Victoire

Dans l'Echo d'Alger du 1er septembre 1933, annonce pour le lendemain d'une représentation de cinéma parlant en plein air au Café de la Victoire
Au programme : les actualités de Pathé-Journal, un court métrage "Le Cirque" avant le grand film "Echec et mat"

Dans l'Echo d'Alger du 12 décembre 1959, l'annonce des réveillons de Noël et du Jour de l'An à la Brasserie-Dancing de la Victoire (Maïoné)