Le
5 février 1954, vers 15 heures 30, les habitants d'Alger et de sa
banlieue ont été surpris par une averse de neige qui a rapidement
recouvert les routes, paralysant la circulation vers les hauteurs : la route
du Frais Vallon était coupée par la chute des eucalyptus,
brisés par le poids de la neige, et entre la caserne d'Orléans
et Saint Raphaël, les trolleybus des lignes 5 (Châteauneuf),
6 (Bouzaréah) et 7 (Ben Aknoun) étaient arrêtés
tout au long du parcours, soit parce qu'ils ne parvenaient pas à
avancer dans les côtes à cause des chaussées rendues
glissantes, soit parce que l'alimentation électriques avait été
sectionnée. La couche de neige devait atteindre quelques bons centimètres
et, le lendemain matin, bien qu'il y eut un soleil éclatant, elle
n'avait toujours pas fondu, et les transports en commun n'avaient pas encore
été rétablis, ce qui entraîna une journée
de congé imprévue pour beaucoup et, pour les jeunes, l'occasion
de faire des bonhommes de neige et des batailles de boules de neige. |