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       Un 
        incendie détruit une boulangerie à Air-de-France 
         
        Une charcuterie 
        est endommagée  
        Des millions de dégâts 
      Des 
        murs noircis et une charpente délabrée, cest à 
        peu près tout ce qui subsiste de la boulangerie de M. Torrès, 
        à Air-de-France, quun incendie a ravagée hier après-midi. 
         
        Un autre magasin qui lui est mitoyen : la charcuterie Piris, na 
        pas été épargnée par le feu. elle na 
        plus de toit. Les dégâts très importants ne seront 
        évalués quaprès  
        expertise, mais M. Torrès a pu préciser déjà 
        que près de 80 balles de farine ont été englouties 
        par les flammes.  
        Le feu sest déclaré subitement, vers 16 heures, sans 
        que M. Torrès, absent à ce moment, puisse préciser 
        de quelle façon. Le four était chauffé au mazout 
        et cest sans doute des copeaux ou débris de bois, qui étaient 
        à proximité, qui ont pris feu, déclenchant ce rapide 
        incendie.  
        M. Torrès, arrivant opportunément, a eu le sang-froid de 
        sortir cinq fûts de mazout entreposés dans le magasin, évitant 
        ainsi une plus grande extension du désastre.  
        Cinq voitures de pompiers de la caserne Morand se mettaient à luvre 
        sous le commandement du commandant Subra. Mais les opérations étaient 
        rendues difficiles par le manque deau à proximité 
        immédiate. Heureusement, M. Delpretti, intendant de lÉcole 
        normale de Bouzaréa, permettait le ravitaillement des moto-pompes 
        qui, par relais, relevaient la pression dun débit insuffisant 
        placé à plus de six cents mètres du sinistre.  
        Pendant plus de deux heures les pompiers aidés des soldats du 520e 
        groupe du Train des équipages qui, eux, faisaient la chaîne 
        des seaux deau, ont lutté contre les flammes.  
        Et cest seulement à 18 h. 30 que les derniers foyers étaient 
        maîtrisés et tout danger écarté.  
        Nous avons noté sur les lieux : MM. Miras, maire de Dély-Ibrahim 
        ; Essartier, maire de Bouzaréa ; Tillot, adjoint au maire de Dély-lbrahim ; 
        Lavalle. architecte communal, et les conseillers municipaux de Dély-Ibrahim 
        et de Bouzaréa 
      Echo 
        d'Alger du 11 décmbre 1953 
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