Air de France EMAT photos Viand

Un brevet de technicien électromécanique en poche fin juin 1961, je reçus immédiatement après, ma convocation au château de Vincennes (j'habitais PARIS) pour un transfert au camp Ste Marthe à Marseille (dont je ne garde pas un bon souvenir) et une affectation à Ben Aknoun.
Début juillet, nous fûmes embarqués sur le "Ville de Marseille" (horreur due au mal de mer) et conduits à Air de France où j'effectuai mes classes. Étant le plus "diplômé" des bleus (à cette époque, le niveau bac faisait encore référence) je fus repéré et l'on me fit suivre une formation qui me vit titulaire des certificats CS et CP 1 et 2). Puis il fut acquis, après une batterie de tests et d'entretiens, que je pourrais suivre la formation EOR.
Malheureusement, il y avait à Ben Aknoun, l'état major du sous-secteur de la Bouzaréah composé d'une dizaine de personnes dont 3 appelés. L'un étant libérable, il fallait le remplacer. C'est moi qui fus désigné. Déception, mais on ne discute pas !
Mes activités furent donc variées, alternant patrouilles, crapahut dans la forêt de Baïnem, garde, distribution de courriers urgents aux quartiers placés sous l'autorité du SS/BZH (El-Biar, St Eugène, entre autres), intervention avec la section d'alerte en cas de problème sur notre secteur ; mais aussi travail administratif pour les 5 bureaux (de mémoire : 1er B. Administration de l'armée, 2ème B. renseignements, 3ème B. opérations de "maintien de l'ordre", 4ème B. Formation, 5ème B. Action psychologique), répartition du courrier en provenance de la Zone Alger-Sahel, frappe du courrier départ, envoi et diffusion des télex. Bref, pas de quoi s'ennuyer avec le Colonel Haricot.
En outre, à l'entrainement au tir, face à la mer, j'eus la bonne idée de me retrouver tireur d'élite et à ce titre d'étalonner tous les MAS 36 du 12ème BI basé dans la caserne. Je rentrais de ces séances de tir complètement sourd de l'oreille droite. Nous utilisions aussi la MAT 49 (qui nous servait en patrouille), mais pas l'AA 52 (seulement à l'entrainement). On s'entrainait aussi à lancer les grenades offensives, utiles en manif pour se dégager. Bref, la vie du bidasse, jusqu'à l'indépendance. Je vécus la nuit bleue à ALGER (100 explosions dans la nuit), en gardant le QG de la Zone Alger-Sahel situé sur les quais. L'OAS avait décidé une opération terre brûlée avant de partir. Angoisse !
À cette époque, le gendarme Guillemot faisant office d'OPJ (je crois) auquel nous ramenions les interpellés, ainsi que le capitaine du 2ème B furent l'objet de tirs en sortant de leur domicile. Ils en réchappèrent et il fut décidé de nous rapatrier à Air de France.Le Lieutenant-colonel Armand PARISON me prit comme secrétaire, compte tenu de ma petite expérience acquise à Ben Aknoun. Nous fûmes rattachés, pour raison administrative, au GRET 810, visible sur mon manteau de Sergent. J'avais peu de travail, aussi me demanda-t-il de lui acheter un appareil photo et d'en réaliser de la région. Me voila bombardé photographe avec, comme chauffeur, un nouvel appelé qui était un copain de classe à l'ENP (École Nationale Professionnelle) de Paris-Raspail que je n'avais jamais revu. Il était également grand amateur de photos et avait un labo.

Ceci jusqu'au moment où, le lieutenant Destaminil, gérant l'ordinaire (plusieurs centaines de militaires) demanda au Lieutenant-Colonel de lui adjoindre un sous-officier (j'étais sergent) pour l'aider dans sa mission, car l'adjudant affecté était, disons "imbibé" du matin au soir, et ne pouvait le seconder efficacement. Ce fut une période passionnante où, responsable des achats physiques, de l'organisation, je pus gérer le ravitaillement en me faisant accompagner par des appelés professionnels de la cuisine, pour choisir des produits de qualité et refuser ce que les fournisseurs considéraient bons pour l'armée. Je fis également rentrer l'argent des factures de vente des eaux grasses qu'un acheteur venait régulièrement enlever sans les payer, tandis que les cuisiniers me disaient jeter trop de produits inutilisables (viande, fromages, etc.). Quand, en m'accompagnant - ce qui leur était interdit par l'adjudant - c'était eux qui choisissaient, on faisait des économies. C'est ainsi que nous fîmes des bénéfices sur le budget et pûmes dégager une somme qui nous permit d'offrir à tous les militaires présents et aux appelés des 2 dernières classes rentrés en France, un briquet avec un carte souvenir au armes de l'EMAT-AFN. Cela sur la proposition du Lieutenant-colonel PARISON qui considéra qu'il était normal de partager les bénéfices réalisés.

Puis vint la quille. Ayant traversé 3 fois la Méditerranée en bateau (dont 2 pour ma permission), ne voulant pas renouveler ces tristes expériences, je rentrai en Caravelle à l'aide de ma seule paie ADL de Sergent. Ce fut mon baptême de l'air.
Ensuite le civil ; un travail et rapidement une évolution dans le management pendant 30 ans, compte tenu de l'expérience acquise, avant de créer une entreprise de conseil en management jusqu'en 2001. Depuis, j'ai construit une maison dans le sud et passe du temps à corriger bénévolement sur un site, les problèmes que rencontrent des anonymes avec notre langue.

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Les photos...


Le 2ème classe Pierre Viand à Ben Aknoun	Le Caporal-Chef Pierre Viand	Le Caporal-Chef Pierre Viand de garde à Air de France

Le sergent Pierre Viand	Le sergent Pierre Viand	la coupe EOR

A la douche	La chambre	Prêt pour partir en permission


Le bureau du Colonel	EMAT/AFN à Air de France : les cuisines

En permission : embarquement à bord du "Ville de Marseille"	En permission : pendant la traversée à bord du "Ville de Marseille"

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Certificats pratiques et certificats de spécialité


Certificat de Spécialité n°1 : Opérateur de Central téléphonique de Campagne	Certificat Pratique n°1 de Spécialité : Opérateur de Central téléphonique de Campagne

Certificat de Spécialité n°2 : Opérateur de Central téléphonique de Campagne	Certificat Pratique n°2 de Spécialité : Opérateur de Central téléphonique de Campagne

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Médailles et Félicitations


Médaille commémorative Algérie 1961 (EMAT/AFN)	Médaille commémorative Algérie 1963 (GET 814)

Certificat de Bonne Conduite	Félicitations


Décorations de Pierre Viand : Croix du Combattant, Médaille Commémorative des Opérations de Sécurité et de Maintien de l’Ordre en AFN, Médaille de Reconnaissance de la Nation en AFN	Carte du Combattant et plaque d'identité

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Libérable et Ancien Combattant...


Permission libérable

Carte du Combattant	Titre de Reconnaissance de la Nation