Les
commerces et les services
D'autres commerces recevaient la même
clientèle mais de façon moins fréquente, moins quotidienne.
En face de la boulangerie TORRÈS,
le moutchou du coin (ou mozabite, mais était-il vraiment originaire
du M'Zab ?), en réalité toute une famille, tenait une épicerie
fréquentée surtout par les Arabes en raison de l'absence de
risque de "pollution" par la promiscuité avec les produits
interdits par le Coran : le cochon (le "halloûfe") et les
boissons alcoolisées dont le vin (le "cherâbe").
Assis à côté de l'entrée du magasin, un rejeton
un peu grassouillet, faisait lentement tourner, d'une main un peu molle,
un cylindre noirâtre destiné à la torréfaction
du café dégageant ainsi son arôme, peut-être avec
l'arrière-pensée qu'il attirerait le client. Là, on
pouvait trouver de l'halva turc "le Bosphore", que nous appelions
de la caca de cheval ou de pigeon et que le moutchou nous enveloppait dans
un papier gris qui s'imbibait immédiatement de la graisse du produit,
puis dans un morceau de journal. Après tout, si ce n'était
pas le nec plus ultra de l'hygiène, c'était sans doute plus
écologique que les pochettes en plastique que l'on nous distribue
maintenant très largement dans les hypermarchés.
A coté de la boulangerie,
Robert OLIVÈS et son beau-frère TORRÈS avaient monté
un petit atelier de mécanique automobile qui ne subsista que quelques
années, probablement en raison d'une clientèle trop limitée.
Il est vrai que l'automobile particulière, "conduite intérieure"
ou "décapotable" était encore un luxe réservé
à quelques nantis, introuvables à Air de France. Quant aux
propriétaires de véhicules utilitaires à moteur comme
Monsieur BOTELLA, l'entrepreneur de maçonnerie et ses deux camionnettes,
Monsieur NADAL et sa Rochet-Schneider, ou les deux ou trois taxis "indigènes"
qui stationnaient devant le moutchou (Matou Olivès se souvient que
l'un d'eux s'appelait Mamar et qu'il avait une "Frégate"
noire, mais il y eut d'autres marques notamment des Ford "Vedette"
et "Vendôme"), ils étaient, à une époque
et dans un pays où les mécaniciens et les garages étaient
rarissimes, dans l'obligation de suffisamment connaître les rudiments
de la mécanique pour pouvoir se passer des services d'un professionnel.
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Robert Olivès
devant la nouvelle pharmacie Tillot, aux cotés du mannequin
que Monsieur. TILLOT avait fait et qu'il avait installé sur
une Vespa (provenant du garage Torrès et Olivès, à
gauche de la pharmacie) et qu'il avait placé dans la vitrine
de la pharmacie pour illustrer la publicité d'un médicament
contre les rhumes. Au fond, l'entrepôt de l'entreprise Poisot
: Électricité, Sanitaire,Chauffage
(deux publicités cidessous parues dans L'Afrique
du Nord Illustrée du 1er mars 1937 et dans l'Echo d'Alger
du 12 juin 1938)
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Un peu plus tard les frères
DJAFFER ouvrirent un garage dans le petit "centre commercial"
qui abritait le magasin de légumes frais d'ALI, une boucherie et
un commerce qui vendait du lait frais.
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Guy
"Matou" Olivès et son petit cousin au "carrefour
du moutchou". Au delà de la route de Bouzaréah
on distingue le panneau indiquant "AIR DE FRANCE", et à
droite, à coté d'un fourgon Peugeot, la boucherie incluse
dans le grand bâtiment du garage Djaffer. |
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Le
long du mur du "moutchou", jour de carnaval pour Guy "Matou"
Olivès et Denis Devéza ? Au fond, la boucherie et la
boutique d'Ali, le marchand de fruits et celle du laitier et, à
droite l'entrée du garage Djaffer. |
Dans le même temps, le développement
de l'accès aux soins et à la Sécurité Sociale,
nécessitaient l'implantation d'une pharmacie à Air-de-France.
C'est le 23 octobre 1950 que Monsieur TILLOT ouvrit cette première
pharmacie, dans un tout petit local de la rue du Valois à proximité
de l'école d'application d'Air de France.
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Annoce
de l'ouverture de la première pharmacie Tillot le 23 octobre
1950
(Echo d'Alger du 21 octobre 1950) |
C'est au pharmacien, Monsieur TILLOT,
que nous proposions le grand timbre pour la lutte contre la tuberculose
et il nous l'achetait volontiers. Il restait alors à chacun à
vendre les petits timbres pour la même uvre, en carnet de 10,
que nous arrivions laborieusement à placer, un à un, auprès
de nos familles et connaissances. L'exiguïté de l'officine et
le développement de la pratique imposèrent à Monsieur
TILLOT de trouver un local plus adapté à l'importance croissante
de la clientèle.
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Monsieur Tillot
devant sa nouvelle pharmacie. Monsieur. TILLOT avait fait un mannequin
et l'avait installé sur une Vespa (provenant du garage Torrès
et Olivès, à gauche) et l'avait placé dans
la vitrine de la pharmacie pour illustrer la publicité d'un
médicament contre les rhumes.
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L'occasion lui en fut donnée
à la suite du malheureux incendie qui, le 11 décembre 1953,
en fin d'après midi, détruisit une grande partie de la boulangerie
TORRÈS.
Les dégâts, heureusement
uniquement matériels, furent très importants en raison de
la difficulté d'alerter les pompiers car le téléphone
n'était pas encore très répandu et fonctionnait de
façon manuelle et les pompiers dont la caserne était située
à Alger, à près de 10 kilomètres d'Air-de-France,
eurent à effectuer un trajet de plus d'une demi-heure, pour parvenir
sur les lieux du sinistre (certains prétendirent qu'ils avaient été
retardés par une mauvaise compréhension du lieu du sinistre,
ayant été d'abord dirigés vers le Climat de France
avant de l'être vers Air-de-France, confusion regrettable faite encore
de nos jours par beaucoup d'anciens Algérois).
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AIR-DE-FRANCE
INCENDIE.
MM. Torrès, Olivès et Deveza remercient bien
vivement toutes les personnes qui se sont spontanément portées
sur les lieux du sinistre pour combattre le fléau qui sétait
abattu sur la boulangerie.
Echo d'Alger
du 12 décembre 1953
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La reconstruction, en totalité,
du bâtiment sur le même emplacement sinistré permit d'installer
la boulangerie, mais aussi un petit bureau de tabacs et journaux, une charcuterie
occupée par Monsieur PIRIS qui cessa alors ses tournées avec
sa fourgonnette Hilmann de couleur crème et la nouvelle pharmacie
de Monsieur TILLOT, dont l'ancienne officine, transformée en papeterie,
fournissant notamment des articles de classe, proximité de l'école
oblige, fut reprise, d'abord par les CHOLET puis par Madame DÉTREZ.
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Rue du Valois
: Madame Détrez au volant de sa 203 Peugeot, devant sa papeterie
"Au Petit Écolier" qui avait pris la place de la
pharmacie Tillot après son déplacement route de Béni-Messous.
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Une seconde pharmacie, la pharmacie MALAIZÉ,
fut ouverte, en 1953, vers le lotissement Baranès, le long de la
route de Bouzaréah dans l'immeuble Hini, un peu plus bas que le"Normandie".
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OUVERTURE
DUNE NOUVELLE PHARMACIE.
Une
pharmacie nouvelle, la deuxième dans la commune, vient de
souvrir à Air-de-France, en bordure du C.D. 65, Immeuble
Hini.
Cest là une heureuse initiative due à M. René
Malaizé, pharmacien diplômé de la Faculté
dAlger, ex-interne des hôpitaux. Cette pharmacie comporte
un laboratoire danalyses médicales complètes
Nous souhaitons une cordiale bienvenue à M. René Malaizé
Echo
d'Alger du 24 mars 1953
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Après
la boulangerie et la charcuterie se trouvait le café Saurel et attenant
à ce café, le salon de coiffure de Monsieur
RIPOLL (dont le fils fût garde-champêtre du village et eut,
pour autant que je m'en souvienne,la pénible tâche d'abatter
tous les chiens du village après qu'un cas de rage y ait été
déclaré).
Pour compléter le tableau des services auxquels pouvaient faire appel
les habitants, il faut signaler les médecins, les Docteurs SULTAN
et BERTRAND, qui étaient installés à Bouzaréah
mais qui étaient amenés à intervenir hors des limites
de la commune avant que ne s'installe le Docteur VASSILITCH qui fut le médecin
de bien des familles d'Air-de-France.
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Annonce
de l'ouverture du cabinet du Docteur Sultan en 1949
(Echo d'Alger du 23 janvier 1949) |
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Annonce
de l'ouverture du cabinet du Docteur Vassilitch en 1953
(Echo d'Alger du 3 novembre 1953) |
Je ne me souviens plus du nom du dentiste
qui avait son cabinet dans un pavillon entre l'École Normale et les
Deux-Piliers, où paraît-il, MESSALI-HADJ avait été
placé en résidence surveillée après la guerre
de 39-45.
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(Commentaire de Francis
Mercadal :
"Messali
Hadj. a été effectivement en résidence surveillée
dans une villa de Bouzaréah. D'après mes souvenirs
il s'agissait de la "Villa Marie" qui se trouvait en limite
vers l'ouest du lotissement Bardey. Une année, bien que surveillé
par quelques barbouzes, il avait été autorisé
à faire un grand meeting sur la place du village. J'étais
trop jeune pour m'intéresser à ses discours...")
Cet article de l'Echo d'Alger
du 13 octobre 1946
est il en relation avec ce commentaire ?
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Un
arrêté gubernatorial lui interdisant le département
de Constantine
MESSALI est expulsé de Philippeville et ramené à
Bouzaréa
Depuis
quelques jours. le leader nationaliste Messali Hadj donnait des
réunions dans diverses villes du département de
Constantine. Son passage à Souk-Ahras notamment, près
de la frontière algéro-tunisienne, eut des échos,
qui de Tunis gagnèrent Paris.
Messali était arrivé à Philippeville mardi
après-midi, vers 17 heures.
Le leader nationaliste s'est vu signifier ce matin un arrêté
lui interdisant l'ensemble du département de Constantine.
A 5 h. 30, un commissaire de la P.R.G. s'est rendu à son
domicile, rue Antoine-Bruno. Messali était couché.
Le commissaire lui dit qu'il avait a obéir a un ordre dexpulsion
signé la veille par le gouverneur général
de lAlgérie, en présence de M. Charles Brune,
ministre de lIntérieur.
Messali a répondu qu'il était malade et qu'il ne
pouvait pas se lever, mais un médecin ayant été
appelé, Messali a sauté du lit et n'a fait aucune
difficulté pour suivre le commissaire.
Dans sa propre voiture, encadrée par quatre autos de la
police, il a traversé Philippeville à 7 heures du
matin et a été conduit aux limites du département
de Constantine, où il a été pris en charge
par des policiers du département dAlger.
Messali se rend à la Bouzaréa, résidence
qui lui a été assignée.
Echo
d'Alger du 25 avril 1952
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Un peu plus bas que le café
ORDINEZ, occupant la plus grande partie du pâté de maison
dans lequel était située l'école, c'était
le domaine des frères BENHAÏM (parmi lesquels le dénommé
"Bubur" dont personne n'était capable de dire le véritable
prénom, en fait, il se prénommait Wilbur) tout à
la fois droguistes, grainetiers, disquaires, et même, à une
époque,hôtel, restaurant et dancing.
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Annonce
de la naissance du mariage de Wilbur "Bubur" Benhaïm
Echo d'Alger du 30 novembre 1952 |
Mais il ne faudrait pas oublier l'épicerie
de madame ORTS (prononcer ORTSssss), idéalement située sur
le chemin de l'école, en face de la maison de DEHMOUS, un chauffeur
des trolleys des CFRA, qu'après l'exode, j'ai retrouvé, à
Charenton, chauffeur à la RATP, aux commandes du bus 104 (les employés
des TA ou des CFRA portaient tous le même uniforme qui ne différait
que par la coiffure : les "européens" portant la casquette
bleu marine recouverte l'été d'une toile blanche, les "indigènes"
portant la chéchia ou plutôt le fez rouge surmonté d'un
petit "plumeau" de fils noirs souples).
Dans cette petite boutique que
madame ORTS récoltait le fruit de nos maigres économies qui
nous permettaient d'obtenir, en échange, diverses friandises, injustement
dénigrées par nos parents ("tu ne vas pas te gaver de
ces saletés !"). C'étaient les chewing-gums Wriglets,
en dragées plus qu'en plaquettes, et les gros chewing-gums roses
Globo avec lesquels il était possible de former des bulles
impressionnantes qui incitaient les spectateurs de cet exploit à
écraser la bulle ainsi formée sur le visage du "bulleur",
en essayant d'y mêler ses cheveux.
Mais la proximité de l'école
et l'interdiction, absolue et respectée, d'y mâcher ces gommes,
même pendant les récréations, nous obligeait à
préférer des douceurs que nous pouvions impunément
déguster avant d'entrer dans la cour de l'école. C'était
le coco Boer, en petites boîtes rondes en fer blanc avec couvercle
bleu, vert ou rouge métallisé, ou le Véritable Coco
Marseillais, en boîtes cylindriques de carton rouge, ou même
le coco sans marque, conditionné dans des tubes de verre terminés
par un bouchon de liège ou de caoutchouc. C'était aussi le
réglisse noir sous forme de martinets ou de rubans enroulés
autour d'une petite perle de sucre bleue, blanche ou rouge, les bâtons
de Zan, forts en réglisse pure et les bâtons de réglisse
en bois dont nous nous escrimions, à force de salive, à en
extraire tout le jus.
Juste à côté
de cette épicerie, Madame CABANIS avait obtenu la charge d'un bureau
de poste auxiliaire destiné à délester le bureau principal
de Bouzaréah, permettant de réaliser localement quelques opérations
courantes, pour le plus grand soulagement des habitantes d'Air de France
qui n'avaient plus à se déplacer et qui trouvaient là,
une occasion supplémentaire de discuter non des tarifs postaux mais
de mode.
Car, dans sa minuscule boutique,
tout en longueur, Madame CABANIS avait le privilège de pratiquer
parallèlement des activités commerciales et elle proposait
de menus articles de "frivolités" parmi lesquels les paires
de bas nylon "vingt deniers" dont elle se chargeait du remaillage
(on disait stoppage) lorsqu'ils avaient malencontreusement filé.
C'était encore l'heureux temps où on réparait les affaires
détériorées au lieu de les jeter et où le collant
mousse, cette espèce de disgracieux sac bifide, n'avait pas encore
été inventé pour le plus grand malheur des hommes amoureux
de la beauté et de l'esthétique féminines !
Dans cette même rue, presque
en face, madame RIÉRA ouvrit, lorsque PIRIS cessa son activité,
une boucherie chevaline complétée d'un rayon charcuterie.
Derrière, la famille DJAFFER
avait installé une grande laiterie très moderne, la SOLADIF,
où les commerçants allaient se fournir en lait de vache, contenu
d'abord dans de grands bidons d'aluminium puis, plus tard, conditionné
en bouteilles capsulées.
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J'allais oublier le marchand de beignets
arabes et de pâtisseries orientales qui, dans une baraque de tôle
ondulée et de toile goudronnée, entre le Café Ordinez
et le magasin de Bubure, confectionnait outre les traditionnels sfindjs
(beignets bien huileux !), les makrouds et autres zalabias "de Boufarik"
aux longs et gros tuyaux remplis de miel, bien plus agréables que
les minuscules zalabias tunisiens ronds que l'on trouve partout de nos jours.
Là, nous allions acheter ces délicieux gâteaux, toujours
en cachette de nos parents qui nous l'interdisaient au nom de la sacro-sainte
hygiène, préférant, lors d'un déplacement à
Alger, nous ramener ces gâteaux arabes achetés dans des boutiques
de "pâtisseries orientales" ayant pignon sur rue, très
"propres" avec leurs murs recouverts de faïences blanches
et vertes. Mais ces occasions étant trop rares, nous outrepassions
parfois cette interdiction et je me souviens d'un anniversaire de mariage
de mes parents, fêté à la maison, où les adultes
inquiets de voir que les enfants avaient déserté la table
au moment du dessert avec pâtisseries françaises, avaient retrouvé
tous les jeunes au fond du jardin en train de se partager quelques gâteaux
arabes achetés à l'insu des parents.
En plus de ces commerces sédentaires,
des marchands ambulants parcouraient occasionnellement les rues d'Air de
France.
Le vendredi, journée rituellement
maigre, c'était le jour des poissonniers qui, dans la matinée,
amenaient d'Alger un ou deux cageots de poissons frais. Le "manchot"
et son triporteur, qu'il conduisait de sa seule main valide, s'annonçait,
cornant à grands coups de trompe (à défaut de klaxon),
pour proposer une ou deux espèces de poissons "blancs",
nobles, au prix invariable de 600 francs le kilo : soles, limandes, colinots
(que tout le monde appelait merlans) et, plus rarement petits rougets (nom
réservé aux seuls rougets barbets, le soi-disant "rouget"
grondin étant appelé galinette) et un poissonnier arabe, portant
sur la tête, un cageot de sardines, vendues au prix plus modique de
100 à 200 francs le kilo, parcourait, à pied, les ruelles
en hurlant "Ahhhhhh ! A la sardine fraî-aî-aî-aî-che
!".
Parfois, passait le marchand
de vaisselle, avec son appel "Avissèèèèèèèèèlle",
qui donnait une casserole ou un moulin à légumes neuf en échange
de quelques habits plus ou moins usagés, représentant une
variante "moderne" de ce marchand d'habits dont étaient
menacés les enfants désobéissants ("si tu n'es
pas sage, le marchand d'habits va t'emporter dans son grand sac") et
dont le signal de sa mélopée "Zabiiiiiiiiiiiiiiia"
et la vue de son sac de jute, calmaient comme par miracle, les garnements
les plus turbulents.
De temps en temps, un marchand
de guimauve nous faisait connaître sa présence au moyen d'une
petite trompette jouet en bois et de son appel "Kilomèèèèèèètre"
(car c'est ainsi que nous appelions cette pâte dégoulinante
blanche, verte ou mauve, constamment remontée et ré enroulée
autour d'un bâton vertical, que l'on nous interdisait d'acheter et
de consommer pour des raisons d'hygiène plus ou moins valables).
Le cri "Z'oubliiiiiiiiiiies", annonçait le marchand d'oublies,
grandes gaufrettes extra-fines en forme de cornet, emboîtées
les unes dans les autres dans un gros bidon cylindrique, porté sur
l'épaule au moyen d'une sangle.
Mais, commerce oblige, ces vendeurs
ambulants de friandises n'apparaissaient que les jours de congés
ou de vacances scolaires, au moment ou leur clientèle potentielle
n'était pas à l'école. |