Bouzaréah Jeux de Boules

Le jeu de boules à Bouzaréah et Air de France : le CBB
(d'après les souvenirs de Francis Mercadal)
Dernière mise à jour le24 mars 2021

-----Les boules dans l'Algérois, je connais assez bien, car très jeune je pratiquais ce jeu difficile, bien souvent avec les grandes personnes. A Bouzaréah, la Place Martinelli, avec ses platanes et son kiosque à musique a été le premier terrain de "lyonnaise" que j'ai connu à la fin des années 1940. Je me souviens très bien que les joueurs, déjà très réputés pour certains, s'y entraînaient souvent le soir, pour être prêts à disputer les concours du dimanche organisés régulièrement dans les environs, à Chéragas, El-Biar, Dély-Ibrahim, Zéralda… Habitant juste en face de la place du village, j'étais aux premières loges, et comme mon grand-père et mes oncles pratiquaient ce jeu, j'étais souvent fourré au milieu des hommes qui me faisaient parfois l'honneur de me faire jouer avec eux.
-----Par la suite, il y a eu trois autres boulodromes à Bouzaréah : d'abord celui situé dans le fond du ravin, en bas de la Place Martinelli, auquel on accédait à travers les jardins du "Café de Paris", puis celui aménagé après la construction de la salle des fêtes du village, derrière chez moi, sur un terrain appartenant à la famille Dasinière, et enfin celui situé à côté du café Ordinez, à Air de France.
-----Quelques photos illustrent l'histoire du jeu de boules à Bouzaréah à cette époque.

Groupe de boulistes sur le terrain du "Café de Paris".
De gauche à droite, au premier rang : Michel Miano dit "Micalète", le frère du champion Pépète que l'on reconnaît tout à fait à droite avec sa casquette; Monsieur Llorens qui habitait en face de l'Ecole Normale de Bouzaréah, un peu avant le café Sandra, mon grand-père Raphaël Mercadal qui partageait son temps entre Belcourt (chez mon oncle) et Bouzaréah chez nous; Vincent Pascal, un bon pointeur, mais surtout le maître pour la préparation de paellas gigantesques. Au deuxième rang se trouvent, Alfred Alzina, Galéa, Marcel Ségui (mon oncle), Joseph Ségui, André Ferrer le coiffeur, René Ségui (encore un oncle) et Pépète. Enfin au troisième rang il y a Vincent Gadéa le frère de madame Roma la boulangère. C'était un très bon chanteur. Et pour terminer deux autres boulistes dont j'ai oublié les noms.
Passez la flèche sur les visages, si elle se transforme en petite main, vous pourrez découvrir le nom des personnes qui ont pu être identifiées.

Partie de "Lyonnaise" disputée dans le cadre du Challenge Essartier

Commentaires de Francis Mercadal.
Un dimanche de 1948, ou de 1949, peut-être de 1950 ? Il y a beaucoup de monde sur le coquet boulodrome du CBB, en contrebas de la Place Martinelli rénovée depuis peu.
Monsieur Essartier, le maire du village, honore de sa présence les sympathisants du club. Portant un élégant chapeau blanc, il est assis à gauche de Monsieur Fontas le président du CBB, et assiste probablement ce jour là à une partie de "lyonnaise" disputée dans le cadre du "Challenge Essartier" doté chaque année d'un très joli bronze. En 1948,comme le montre la photo que nous a communiquée Francis Arbona, c'est une quadrette Arbona / Llorens qui a remporté le trophée.
Il fait très beau et chaud ce jour là, car les tenues sont légères et les chapeaux nombreux et variés. Parmi les spectateurs : Monsieur Roma, un des boulangers du village. C'était un homme très occupé, le plus souvent dans son fournil. Mais il avait un don ; il jouait très bien de la guitare. Une des rares fantaisies qu'il se permettait de temps en temps, c'était de rejoindre mon père et son banjo, pour des séances musicales improvisées qui remplissaient l'arrière salle du "Café du Centre" de chansons espagnoles et minorquines. Un vrai bonheur...
Vincent Pascal, André Ferrer et Joseph Ségui étaient experts en "Maxi paellas" et les occasions de mettre à contribution leur savoir-faire, ne manquaient pas.
François Arbona et son camion Berliet et Néné Torrés et ses grosses voitures américaines, étaient toujours prêts à rendre service aux clubs (CBB, USB).
Georges Molinès un fin pêcheur d'oblades à la croûte de pain, à l'époque, le seul pêcheur du village à utiliser un moulinet et pour terminer Vincent Gadéa, le crooner du village systématiquement sollicité pour clôturer en chantant, les banquets.

Au milieu du terrain Monsieur Ferrer attend son tour et "X1" lance sa boule vers Vincent Pascal accroupi près du cochonnet, avec à sa hauteur Néné (Vincent Torrès) en blanc et deux inconnus "X2" et "X3". Appuyés sur le muret ou assis, en allant vers le fond : "X4" puis Messieurs Joseph Ségui avec sa casquette et ses bretelles, Galiana, "X5", Essartier et son chapeau blanc, Fontas, "X6", François Arbona et son chapeau mou, "X7", Pierrot Solivérès, "X8", Roma et son béret, Alfred Alzina, René Ségui et Madame Galiana assise, entourée de quelques fillettes dont Christiane Valeriano. Appuyés au grillage : Messieurs Georges Molinès, Fredy Bignell et Vincent Gadéa.
Passez la flèche sur les silouhettes ou les visages, si elle se transforme en petite main, vous pourrez découvrir le nom des personnes qui ont pu être identifiées.

La quadrette Arbona / Llorens qui a remporté le Challenge Essartier en 1948

Groupe de jeunes boulistes avec René Ségui mon cousin, le tout petit devant dont les parents tenaient à la fin des années 40 l'épicerie Marsan en face de l'Ecole Normale. Il est entouré de gauche à droite par moi-même, Francis Mercadal, avec la casquette blanche, Hervé, et J. C. Ardouin et au dessus par un jeune que je ne reconnais pas et qui a à sa gauche Roland Kechteil et Henri Dufau.
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Ma licence de jeune bouliste (j'avais 14 ans) avec le tampon du CBB (Club Bouliste de Bouzaréa). Elle est signée au verso par Monsieur Roger Fontas, le président du CBB


Une Assemblée Générale du CBB Je ne portais pas encore de lunettes, je poursuivais mes études aux Facultés d'Alger.....l'année de mes 20 ans. Cette hypothèse nous situe donc en 1956, mais je n'ai aucun souvenir de cette assemblée dans laquelle je me retrouve, bien jeune, entouré de quelques hommes du village. Il s'agit très probablement d'une Assemblée Générale du CBB, car, à l'exception de 2 ou 3 peronnes, tous les hommes qui sont présents étaient des amateurs avertis de "Lyonnaise". La présence de Monsieur Orfila, le secrétaire de mairie, laisse penser que c'était ce jour là à la mairie de Bouzaréah que se tenait l'AG du CBB. Les Bouzaréens reconnaîtront sur cette photo, très attentifs aux discours des dirigeants (MM. Fontas? Casanovas?...) que l'on ne voit pas, de gauche à droite et en allant vers le fond: Au premier rang M. Joseph Segui qui se croise les bras, M. Vincent Gadéa appuyé sur son coude et M. Touya qui ferme un peu les yeux. Au deuxième rang M. Pierrot Tur avec son pull noir, René Ségui qui se croise les doigts et X1 et sa carvate noire. Au troisième rang M. Orfila qui fume la pipe, X2 avec ses lunettes, Michel Llorens à droite de son père M. Llorens qui termine une cigarette, une petite fille qui se cache derrière J. Miano dit "Pépète", le champion du club et Francis Mercadal. Au dernier rang Vincent Torrès dit "Néné", M. Fernand Ripoll qui cligne un peu des yeux, M. André Ferrer, et M.Joseph Anton dit "Pep". X3 est caché derrière F. Mercadal. Passez la flèche sur les visages, si elle se transforme en petite main, vous pourrez découvrir le nom des personnes qui ont pu être identifiées.

Vers 1948, sur le terrain juste derrière chez lui, Francis Mercadal en compagnie de quelques "copains" (de gauche à droite: Joseph Ségui, Vincent Gadéa, André Ferrer, Alfred Alazina, Francis Mercadal (alors agé de 12 ans), Pépète Miano et Raphaêl Mercadal, le grand-père de Francis Passez la flèche sur les visages, si elle se transforme en petite main, vous pourrez découvrir le nom des personnes qui ont pu être identifiées.

Construction, par des bénévoles du CBB, à Air de France, du mur longeant la route du boulodrome de chez Ordinez. On y retrouve toujours un peu les mêmes personnages : à gauche Marcel Ségui et Monsieur Casanova, au milieu avec sa casquette Joseph Ségui et sur la droite, François Arbona, le grand copain de mon père, et Joseph Miano le champion. Passez la flèche sur les silhouettes, si elle se transforme en petite main, vous pourrez découvrir le nom des personnes qui ont pu être identifiées.	Travaux d'aménagement du terrain "Ordinez" et inauguration du boulodrome du CBB Echo d'Alger des 8, 14 et 21 mars 1950

Les boulistes du CBB Nous devons cette très belle photo à Florentine Logreco, une authentique fille du village, qui nous a quitté le 28 juin 2010, à l'âge de 98 ans.C'était probablement la doyenne des anciens de Bouzaréah et tous le monde connaissait sa beauté et sa gentillesse. Copine dès son enfance de ma mère, elle est toujours présente dans mes pensées, et je suis triste, car c'est une figure de notre Bouzaréah qui nous a quittée. Merci aussi à Francis Arbona, son neveu, qui nous a confié cette photo retrouvée dans un tiroir de Florentine. Sur cette photo de 1950, que l'on doit au fameux et très connu photographe Emile Milandre, les Bouzaréens reconnaitront, de gauche à droite : - au premier rang, Vincent Gadéa, frère de madame Roma la boulangère et excellent chanteur, André Ferrer le coiffeur, devant lui mon cousin René Ségui, il a 6 ans, José Bou, mon oncle Marcel Ségui, Francis Mercadal très à l'aise parmi les séniors et Monsieur Llorens. - au milieu, Michel Miano, X1, Joseph Ségui, Alfred Alzina, X2, Vincent Pascal, Roger Fontas (Président du CBB), Zigliara, Touya, Royé, X3, Galiana, X4, Touya (junior), Maurice Casanovas, X5. - en haut, Michel Llorens, Calot Ségui, X6, X7, mon deuxième oncle René Ségui, Logreco (mari de Florentine), Pépète Miano. A la "Lyonnaise", les bons tireurs étaient Marcel Ségui, Alfred Alzina, Michel Llorens, René Ségui (j'ai conservé jusqu'à aujourd'hui sa dernière paire de boules) et le champion Pépète Miano. Passez la flèche sur les visages, si elle se transforme en petite main, vous pourrez découvrir le nom des personnes qui ont pu être identifiées.
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